📝Episode n°5 : "C'est le temps que tu auras perdu à t’occuper de ta rose, qui rend ta rose si importante" (🦊 dans "Le Petit Prince" - Antoine de Saint-Exupéry)
Notes de l'épisode
Durée de l'épisode - 22 min.
Disponible sur toutes les plateformes d'écoute - écouter le podcast "Punchline" !

Introduction
Chers auditeurs, bienvenue dans Punchline, le podcast qui nourrit votre créativité et vos idées pour rester libres.
Pour sortir du clivage entre "thinkers" et "makers" ou "thinkers" et "doers" : les penseurs d'un côté, les faiseurs de l'autre.
Pour sortir de ce besoin systématique de polarité, comme si la nuance n'avait aujourd'hui plus d'intérêt.
Pour s'autoriser à penser et échanger, même en n'étant pas d'accord.
Pour libérer ses idées et sa voix.
Le monde a besoin de…
L'autre jour, je suis tombée sur une citation du Dalaï Lama que vous connaissez peut être mais sinon, qu'il me semble urgent de vous partager (je vais essayer de la traduire de l'anglais le plus fidèlement possible)
"La planète n'a pas besoin d'encore plus de personnes performantes (ou qui réussissent),
La planète a urgemment ou désespérément besoin de faiseurs de paix, de guérisseurs, de restorateurs, de storytellers et autres amoureux en tous genres"
Cela tombe bien : Punchline est un format audio court qui propose à chaque épisode de graviter autour d'une phrase inspirante pour vous nourrir de ses fruits et de sons sens.
Le monde n'a pas attendu le 21è siècle pour produire des punchlines inspirantes, mais le 21ème siècle a aussi son lot de richesses à nous offrir !
Alors ne nous privons d'aucun mots. Peu importe leur époque ou leur origine.
Aujourd'hui, je vous propose de mettre le 20ème siècle à l'honneur et plus particulièrement son génie des mots et des idées : Antoine de Saint Exupéry.
J'avais l'embarras du choix et "l'embarras" est le bon mot, tellement "Le Petit Prince" est une mine de pépites. J'ai du choisir !
La punchline élue de ce 5ème épisode est la suivante :
"C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui rend ta rose si importante"
Présentation de l’auteur
Avant de surfer autour de cette punchline, je voudrais me présenter en quelques mots pour ne pas dissocier ce qui anime ce podcast et ce qui m'anime personnellement.
Je suis Marie, j'ai 35 ans et toujours eu le goût des mots et des histoires.
Une orientation pas toujours facile à assumer dans une société qui place la réussite où elle veut et plus souvent dans les chiffres que dans les lettres d'ailleurs.
J'aime aussi beaucoup les chiffres en passant, et fait les 3/4 de mes études dans le domaine scientifique.
Mais le clivage (encore lui) entre les sciences et les lettres est encore beaucoup trop fort en france et il m'aura fallu du temps pour accepter d'en faire un métier sans avoir le sentiment de balayer d'un revers de la main tout mon parcours scolaire !
Alors voilà, aujourd'hui je suis copywriter "avec un W"; concepteur-rédacteur ou encore plume, au service de marques qui m'inspirent et que j'accompagne pour définir leur identité, leur ton, leurs éléments de langage et leur signature éditoriale. Des éléments précieux et essentiels même pour diffuser son message.
Et vous, que faites vous ? quel est votre métier, votre activité ? Métier passion ? Métier raison ? Le confinement a-t-il changé quelque chose dans vos envies et votre rapport au temps ?
Je serais très heureuse d'en savoir plus sur vous : si vous le souhaitez, écrivez-moi sur marie@benditlikesocrate.com (je remettrai l'adresse dans les notes de l'épisode)
Soutenir Punchline et se libérer
En parlant de temps, la mission de cet épisode est de réfléchir à sa valeur mais aussi, encore et toujours de nous LIBERER ! Libérer de la pression du temps, de la rapidité, de la rentabilité.
Oui, le temps que vous passez avec quelqu'un ou à faire une certaine chose, rend cette personne ou cette chose importantes. Même si personne d'autre que vous ne voit les fruits de ce temps, il a de la valeur. il compte.
J'aimerais que vous sortiez de l'écoute de ce 5ème épisode en vous disant que vous avez le droit de prendre le temps et que la valeur des choses de votre vie ne dépend pas du feedback que vous recevrez. L'engagement et la valeur ne sont pas toujours corrélés...
Si l'épisode vous a plu , vous savez que le meilleur moyen de m'encourager en plus de vos messages et commentaires privés ou publics, est de mettre 5* à l'émission sur iTunes ainsi qu'un avis. Sympa si possible ! Mais aussi d'en parler autour de vous.
Storytellers, guérisseurs, faiseurs de paix, créateurs d'harmonie et de liens, amoureux en tous genre, cet épisode est pour vous.
PART I - “Temps passé” ou “temps perdu” ?
J'aimerais que l'on parle du temps. Dans la citation "c'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui rend ta rose si importante"
Le renard parle de "temps perdu", sans doute parce qu'il se met à la place du Petit Prince et de nous tous, lecteurs, qui sommes souvent angoissés face au temps qui passe, ou au temps que l'on juge "perdu".
Je pense que nous ne connaissons jamais vraiment la valeur du temps passé, sur le moment.
C'est après, parfois longtemps après même, que l'on réalise que ce temps passé était nécessaire, donc pas perdu.
Alors, si on donne de la valeur au temps uniquement en fonction de résultats immédiats, non seulement nous avons constamment l'impression de perdre notre temps, mais nous risquons aussi de mettre notre temps au service de produits court-termistes, si ce n'est immédiats.
C'est un peu un cercle vicieux qui nous rend dépendants plutôt que maitres du temps qui passe.
Pendant le confinement, la plupart d'entre nous avons été forcés de ralentir et forcés de concentrer notre temps plutôt que de le dilapider.
C'est fou quand on y pense, de voir l'émergence de l'expression "temps long", particulièrement pendant cette crise sanitaire et l'épreuve individuelle et collective qu'a été le confinement.
Je n'ai jamais autant entendu cette expression que ces derniers mois.
En fait, ce n'est pas vraiment le temps qui est long. Le temps ne se dilate pas ou ne se rétracte pas.
Ce sont nos perceptions qui changent bien sûr.
Et, quand nous consacrons du temps à des choses riches, qui ne sont pas faites pour générer des résultats immédiats, le temps nous semble long parce qu'il est plein.
Parce qu'il ne nous laisse pas en manque de la prochaine action qui génèrera vite d'autres résultats et ainsi de suite.
C'est une chose absolument magique dans l'oeuvre de St Ex : ce rapport au temps et à la valeur que le renard essaie de transmettre au Petit Prince.
"S'il te plait, apprivoise-moi, dit le renard au Petit Prince
"Je veux bien, répondit le Petit Prince, mais je n'ai pas beaucoup de temps. J'ai des amis à découvrir et beaucoup de choses à connaître.
J'en discutais récemment avec un freelance qui me disait avoir choisi d'être free, justement pour avoir plus de temps, mais paradoxalement d'avoir l'impression à chacune de ses connexions à Linkedin entre autres, d'un monde du freelancing en perpétuel mouvement, de personnes constamment en train de produire.
A travers la production de contenu, à travers la quête de visibilité, il y a une course à l'attention.
Devenue une norme aujourd'hui, pour exister rapidement.
Alors, Il faut toujours beaucoup d'indépendance d'esprit pour investir du temps long.
Parce que le temps long nous nourrit nous, mais ne se voit pas. Du moins pas tout de suite.
Il donne aussi l'impression parfois que nous sommes absents ou retirés.
Mais nous ne sommes pas absents, c'est d'ailleurs probablement le moment où nous somme le plus présents, mais à nous même, à ce qui compte vraiment pour nous, pas forcément "au monde".
Le renard répond :
🦊 "On ne connaît que les choses que l'on apprivoise. Les hommes n'ont plus le temps de rien connaître. ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis".
🦊"Si tu veux un ami, apprivoise-moi !"
👼“Que faut il faire ?” dit le Petit Prince
🦊 “Il faut être très patient”, répondit le renard.
Il faut être très patient. Encore cette notion de "temps long", comme incompressible, qui seul donne de la valeur aux choses.
S'il y a une chose à retenir de cette première partie, c'est que :
Les liens se tissent avec - le temps - et la patience.
La valeur se crée avec - le temps.
Nous avons besoin - de temps - pour grandir, de temps - pour changer, de temps - pour affiner nos vrais désirs et notre identité.
Et nous voyons bien que tout le confort matériel du monde ne remplace pas la valeur du temps, pour nous aider à accéder à ce qui nous rend heureux.
Alors, à contre courant, même si le temps court est aujourd'hui plus valorisé publiquement que le temps long, même si ce sont les feedbacks réguliers qui nous aident à avancer parfois plus que nos propres perceptions, surtout...surtout...ne nous privons pas de ce temps long. Ce chemin sinueux qui exige de la patience et en décourage plus d'un, mais offre les plus belles roses au bout du parcours. Il se pourrait bien que nous ayons plus à y gagner. D'ailleurs, que gagne-t-on à perdre son temps ?
C'est le sujet de cette 2ème partie.
Part Il - Que gagne-t-on à perdre son temps ?
François Xavier Bellamy, ancien maire de Versailles et philosophe, très impliqué dans la politique actuelle, propose des conférences denses mais intéressantes, via son association "Philia" et je repense en particulier à celle intitulée :
" Que gagne-t-on à perdre son temps ?"
Je venais de switcher du salariat au freelancing quand j'ai écouté cette intervention; en plein chamboulement de mon rapport au temps justement.
En passant, je pense que la gestion du temps est la chose la plus complexe dans notre société actuelle. On peut souffrir d'avoir un temps rythmé par des obligations professionnelles et familiales, mais on peut également souffrir d'avoir une liberté totale et de devoir choisir comment gérer son temps, chaque jour, comment le "passer", comment l'investir, à quoi le consacrer. L'extrême liberté est parfois très angoissante quand on n'a pas fait de pacte clair avec soi même et acté ce qui était réellement important pour nous.
L'intervention de FX Bellamy dure d'1H20, et est accessible via un abonnement (de 30€/saison) qui vous ouvrira les portes d'une série de 10-15 conférences - à moins que vous ne souhaitiez y accéder en présentiel, quand ce sera à nouveau possible !
Si vous aimez la pure philo, vous serez servis !
Résumer cette intervention ferait exploser la durée de cet épisode et n'est pas le sujet ici, mais je vous propose quelques références que FX Bellamy utilise, comme celle de MONTAIGNE dans "Les Essais" qui nous dit :
"Quand je danse, je danse; quand je dors, je dors. Et quand je me promène seul dans un beau jardin, si mes pensées se sont occupées à d'autre chose, pendant quelque temps, je les ramène à la promenade, au jardin à la douceur de cette solitude, et à moi (...)"
Il ajoute :
"Nous sommes de grands fous. Nous disons "il a passé sa vie dans l'oisiveté." ou "je n'ai rien fait aujourd'hui"'
“Comment ?”
“N'avez)vous donc pas vécu ?- C'est non seulement la plus fondamentale de vos occupations, mais encore la plus illustre.”
Alors, si nous acceptons et réalisons que le temps que nous passons à vivre, suffit, peu importe ce que nous produisons, nous avons l'opportunité de gagner en liberté.
Bien sûr, il faut se nourrir, se loger, gagner un minimum d'argent !
L'idée n'est pas d'être des purs esprits, la tête et les pieds tout entiers dans les étoiles.
Mais de reprendre le contrôle du temps dont nous disposons, pour l'investir et le vivre plutôt que dans subit la dictature.
Rappelez-vous notre punchline du jour :
"C'est le temps que tu auras perdu pour ta rose qui rend ta rose si importante".
Je vous invite donc à retenir une chose de cette 2ème partie :
Ce qui a de la valeur n'est pas forcément uniquement ce que nous faisons, mais le temps que nous passons à le faire.
Cela nous amène à notre 3ème et dernière partie qui parlera particulièrement aux entrepreneurs, aux artistes et aux créateurs en tout genre.
A savoir : la valeur d'un process ou d'un parcours, pour utiliser un terme moins technique, est au moins égale si ce n'est supérieure à la valeur de son résultat.
Autrement dit, si vous n'éprouvez de satisfaction qu'une fois votre objectif atteint et pas également dans tout le temps passé pour atteindre ce même objectif, alors il y a le risque que vous soyez rarement heureux finalement, mais aussi - voyons les choses sous un angle positif : une opportunité pour vous de redonner de la valeur à vos efforts, et à tout le temps que vous passez pour poursuivre vos rêves.
Part III - La valeur du parcours ou du "process" au moins égale à celle du résultat
J'ai envie de partager avec vous un exemple très récent.
Vous connaissez sûrement l'auteur de romans policiers "Joel Dicker" que personnellement j'ai découvert en lisant "l'incroyable vérité sur l'affaire Harry Québert"
Sur le moment, quand on m'a offert le livre et que j'ai vu le pavé que c'était, je n'ai pas été transcendée par la motivation ! Mais une fois que j'avais mis un pied dedans, c'était fini !
Je me rappelle même m'être levée au milieu de la nuit pour finir des chapitres.
Totalement addict au scénario.
C'est LA force n°1 de Joël Dicker et vous verrez que ça n'est pas par hasard.
Depuis, cet auteur a publié d'autres romans, qui suivent un peu les mêmes recettes à chaque fois mais qui restent très bons !
On ne peut jamais deviner la fin dans un roman de Joël Dicker, parce qu'il ne nous donne de quoi l'envisager qu'à la dernière minute. Et ça non plus, ça n'est pas par hasard.
Alors on est obligé de lire, lire, lire pour en savoir plus.
Mon rêve est d'écrire un roman un jour, mais je suis plus aguerrie au format de la nouvelle. Tout simplement parce que c'est un format court et que j'ai une patience proche de zéro !
1 intrigue, des personnages irrésistibles, des contraintes et toujours à la fin, une chute.
La base de la nouvelle.
Une nouvelle c'est un peu un roman au format "punchline" !
Court, intense, efficace.
Mais heureusement qu'il n'y a pas que des punchlines et heureusement qu'il n'y a pas que des nouvelles.
Alors, comment Joel Dicker fait-il ?
Pour prendre tout ce temps de composition.
Pour avoir cette patience dingue d'écrire, depuis son intention initiale jusqu'à la finalisation de son manuscrit.
Son 5ème et dernier roman :"L'énigme de la chambre 622" vient de paraître et Joel Dicker dit dans un live Facebook récent, qu'il a mis 3 ans à l'écrire ! 3-ans !

Si ça ce n'est pas du temps long, à l'échelle de la création de contenu, qu'est ce que c'est ?!
Joel Dicker nous livre 2 clés qui intéresseront tous mes auditeurs plumes, écrivains ou créatifs qui ont du mal à se lancer dans un projet longue durée.
La 2ème devrait particulièrement vous intéresser. (Je mettrai le lien vers le LIVE complet dans les notes de l'épisode)
1ère clé de Joël DICKER "Ecrire sans plan pour tout créer à chaque fois, sans arrière pensée"
Joel Dicker commence avec une envie, un environnement, ici en décembre, à Genève et construit, petit à petit, une intrigue qui a autant de saveur pour lui que la révélation finale du meurtrier.
Il dit : "moi ce qui me plait, c'est de me réveiller le matin en me disant "qu'est ce qui va se passer aujourd'hui ?" - je vous laisse écouter cet extrait.
🌟 Lien vers l’interview complet dans les notes de l’épisode 🌟
L'absence de plan est donc à la base du processus créatif de Joel Dicker, qui laisse de la place au temps pour nourrir son histoire.
Cela nous amène directement à la clé n°2.
2ème clé de Joël DICKER “Savoir se détacher du seul plaisir de la "médaille" ou ici de la "publication" et redonner de la valeur au parcours créatif en lui même.”
Joel Dicker nous dit que pour avoir et conserver le plaisir d'écrire, pendant 2 à 3 ans de temps de conception d'un roman, à l'écart de ses lecteurs en quelque sortes, à l'écart de son audience, à l'écart de son public, à l'écart d'une manne de feedbacks qui encouragent ou perturbent, ça n'est pas "il faut' mais "il est VITAL" d'apprendre à trouver du plaisir dans le processus créatif AUTANT que dans le résultat visé.
Cette posture nécessite une intériorité riche, d'être bien avec soi même, bien aves ses objectifs et sa raison d'être, bien avec ses valeurs.
D'avoir confiance.
Les 2 étapes : la préparation et la révélation, ont toutes les 2 leur charme. Joel Dicker nous invite à ne pas brûler les étapes et à profiter de chacune.
Il parle du trac de l'artiste qui créé à l'écart de tout feedback, dans l'excitation mais aussi dans le doute permanent, pendant des années, puis qui tremble aux portes de la révélation publique de son oeuvre.
Il nous parle aussi de temps.
Pendant ces 3 ans d'écriture, l'auteur dit "vivre" avec ses personnages qu'il désigne comme "sa famille".
Il lui faut du temps, pour leur donner vie, mais une fois son roman publié, il lui faut aussi du temps pour les laisser partir.
On peut optimiser ses processus créatifs pour se mettre dans les meilleures dispositions possibles mais on ne peut pas indéfiniment compresser le temps créatif lui même.
Alors, ce que j'aimerais que vous emmeniez avec vous à l'issue de cette 3ème partie en en cette fin d'épisode, est que :
Quitte à devoir le prendre, ce temps, pour faire partie de la cour des grands créateurs (aussi bien dans le domaine de l'écriture, que dans tous les autres domaines de vie), autant apprendre à l'aimer.
C'est il me semble, la différence majeure entre "un producteur de contenu" (peu importe le contenu) et un créateur.
Le producteur de contenu sait produire rapidement.
Le créateur "tout court", peut produire rapidement mais sait surtout produire sporadiquement parce que son temps de création a autant de valeur que ses créations elles mêmes.
Outro
Qu'en dites-vous ?
Et si désormais vous preniez le temps ?
Et si vous appreniez à aimer le temps passé autant que ses aboutissements ?
Et si vous preniez conscience de ce qui est VRAIMENT important pour vous, pour lui consacrer du temps, qui par conséquent ne sera jamais perdu.
Comme la rose du Petit Prince, c'est ce que vous aurez gagné à perdre votre temps pour les choses et les gens que vous aimez, qui les rendront si importante.
Quant à l'avis des autres, pourquoi pas. Mais et ce vraiment ce qui doit vous dicter combien de temps vous consacrez à quoi, ou à qui ?
Je vous laisse méditer et me partager vos pensées sur marie@benditlikesocrate.com, en attendant, notre 6ème épisode.